Bordeaux Lac : un premier été à Ginko

Sud Ouest | 22/07/2013

Un parc, situé au cœur du nouveau quartier, a ouvert ses portes hier. L’occasion de demander aux tout premiers habitants comment se passe la vie ici.

Bordeaux Lac : un premier été à Ginko

Certes, les grues et les matériaux de construction qui trônent au milieu de Ginko gâchent encore un peu la vue. Mais quand même, l’ouverture au public du parc Denis et Eugène Bühler marque un pas important dans l’édification de l’écoquartier bordelais, près d’un an après l’installation de ses premiers habitants. Pour célébrer l’événement, un pique-nique géant et des concerts ont été organisés.

Le quartier Ginko, construit sur un terrain boisé aux abords du lac de Bordeaux, se destine à accueillir 6 000 habitants d’ici la fin des travaux, prévue pour 2017. Pour l’heure, ce sont déjà 350 familles, soit environ 1 000 personnes, qui se sont installées dans les appartements flambant neufs signés Bouygues Immobilier.

Pour Philippe Cousty, le directeur régional de l’entreprise, ce parc doit donner un nouvel élan à la vie locale. « C’est un lieu de rencontres qui fait également la jonction avec le quartier des Aubiers. Le parc n’est évidemment pas réservé aux habitants de Ginko. »

Pas assez de commerces

Allongés sur les pelouses ombragées, beaucoup de jeunes couples avec des enfants en bas âge autour. C’est un peu le profil type des nouveaux habitants de l’écoquartier où sont d’ailleurs implantées une crèche et une école primaire.

Parents d’une petite fille de 2 ans, Kévin et sa compagne ont acheté sur plan un appartement de 85 m2 pour 220 000 euros. Installés à Ginko depuis octobre 2012, ils se disent globalement satisfaits de leur investissement même s’ils regrettent que des commerces de proximité tardent à s’ouvrir. « En un an, il n’y a qu’une boulangerie* qui s’est installée ici. Pour l’instant, si l’on veut acheter de l’aspirine, on est obligé de prendre la voiture. En même temps, c’est normal, le bassin de population n’est pas encore assez important. »

D’autres acheteurs se plaignent parfois de petits problèmes de finition dans leurs appartements. « Il n’y a pas plus de défauts de construction à Ginko que sur d’autres chantiers de cette envergure », évacue Denis Roger, le président du syndic de copropriété. Lequel préfère mettre l’accent sur le haut niveau d’isolation des nouvelles habitations. « On paye peut-être plus cher à l’achat que dans d’autres quartiers voisins - environ 3 400 euros le mètre carré à Ginko, deux fois plus cher qu’aux Aubiers -, mais après, on réalise de vraies économies sur les dépenses d’énergie. Cette année, je n’ai allumé mon chauffage qu’une dizaine de fois. »

Ginko doit encore s’agrandir de 250 logements d’ici la fin de l’année. C’est également à cette période que devrait être mise en service l’extension de la ligne C du tramway qui ira jusqu’au futur grand stade avec un arrêt obligé par l’écoquartier. D’ici là, ses habitants vont pouvoir profiter des quatre hectares de verdure du nouveau parc.


© Bouygues Immobilier


Auteur(s) : © Sud Ouest

Post-scriptum

La ligne C du tram est arrivée à  Ginko en 2014, prolongée jusqu'au Parc des Exposition et au « nouveau » Stade Atlantique de Bordeaux en janvier 2015. La zone commerçante Cœur Ginko a été inaugurée en 2020, après une longue année de COVID. 

En 2022, la boulangerie ( ou pour être précis, le « terminal de cuisson », selon l'article L122-1722 du Code de la consommation ) – premier commerce installé dans le premier écoquartier – a fermé ses portes cédant la place à un street-food Point B. Les temps changent.

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