Alors que les courses automobiles et de motos non autorisées, très présentes dans l’agglomération bordelaise depuis plusieurs années, semblaient avoir momentanément disparu, une « reprise du phénomène a malheureusement été constatée depuis la fin de l’été », indiquent jeudi le procureur de la République, Renaud Gaudeul, et le commissaire général Eric Krust.
Lundi dernier, une opération de police « a permis l’arrestation de cinq hommes âgés de 19 à 36 ans, identifiés comme ayant participé à des runs sauvages le vendredi 3 octobre », au niveau du cours Jules Ladoumègue. Cette opération a également permis « la saisie de quatre véhicules, dont un buggy et une moto, dont la valeur totale avoisine les 100.000 euros ».
A noter que l’un des auteurs a participé à l’un de ces runs « alors que sa fille, âgée de 6 ans, se trouvait à bord du véhicule », soulignent le procureur et le commissaire.
Les véhicules, confisqués, seront bientôt vendus
Déférés mercredi, trois des mis en cause qui ont reconnu les faits ont été poursuivis en comparution immédiate et condamné à des peines de 4 à 8 mois de prison avec sursis, ainsi qu’à la suspension ou l’annulation de leur permis de conduire. Leurs véhicules ont été confisqués et seront prochainement vendus.
Les deux autres mis en cause, qui nient les faits, comparaîtront le 27 mars prochain devant le tribunal correctionnel. « Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec obligation de se rendre au commissariat toutes les deux semaines et interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur », tandis que leur permis a aussi fait l’objet d’une suspension ou annulation. Leurs véhicules « ont d’ores et déjà fait l’objet d’une décision de vente avant jugement ».
Un phénomène qui rassemble parfois plus d’un millier de curieux
Le procureur de la République et le commissaire général rappellent que le phénomène des runs « suscite une audience à l’échelle de toute la Gironde et des départements limitrophes, rassemblant parfois plus d’un millier de curieux, dans des conditions de grande insécurité autour des nombreux véhicules se livrant à des manœuvres dangereuses à vive allure ». Plusieurs accidents, parfois mortels, ont été déplorés.
Une « nouvelle stratégie de contrôle et de traitement judiciaire des faits » avait permis de « totalement éradiquer le phénomène » au printemps dernier et pendant plusieurs mois, « notamment au niveau du cours Ladoumègue, identifié comme étant le principal lieu de rassemblement ». Jusqu’à cette rentrée, donc.
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