Malgré la fraîcheur automnale, la journée s'annonce chaude aux alentours de Bordeaux Lac. Dès 7 h 30, environ 300 chauffeurs de VTC convergeront vers le parking du stade Matmut Atlantique, point de départ d'un itinéraire punitif qui impactera plusieurs axes majeurs.
Après s’être regroupés, la procession empruntera le cours Charles-Bricaud et longera les quais en centre-ville pour atteindre la gare Saint-Jean avant de se diriger vers l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, vers 10 h 30. Le retour en fin d’après-midi se fera par les boulevards bordelais, avec un dernier rassemblement prévu devant la préfecture.
Illusions perdues et revendications
Après avoir servi à Uber d’arme pour écraser la concurrence locale par le biais du dumping tarifaire et de trajets subventionnés – comprenez proposés en dessous du seuil de rentabilité – les « ubersators » deviennent à leur tour victimes de l'uberisation.
Désormais en quête de rentabilité, Uber renverse la tendance et augmente les prix pour les consommateurs piégeant les chauffeurs dans le système qui les exploite. La promesse de liberté et d’indépendance s’est transformée en une course sans fin pour survivre financièrement.
Impuissants face au géant multinational, c'est à l'État que les manifestants dénoncent des conditions de travail précaires et adressent leur revendications :
- La reconnaissance officielle de leur métier.
- La fin des verbalisations qu'ils considèrent abusives.
- L’instauration d’un numerus clausus, à l'instar des taxi, pour réguler le nombre de chauffeurs.
- Une réduction des commissions imposées par Uber
Jusqu'au bout ?
Le mouvement s'annonce hebdomadaire, « tous les mardis ». jusqu’à gain de cause. Les autres usagers de la route sont priés de faire preuve de patience et d’intégrer ces perturbations dans leur rythme de vie. N'est ce pas le bon moment pour changer son mode de déplacement ?
Voiture autonome Uber à San Francisco © Dllu CC BY-SA 4.0