Marjan Hessamfar & Joe Verons Associates ont été chargés de traduire les besoins pratiques des résidents de la zone lacustre appelée Ginko en une proposition pour tout un îlot d'immeubles [NDLR : Résidence So Lac sur l'îlot A1.4a ]. Le projet aborde les préoccupations d'infrastructure, y compris l'équilibre entre le stationnement et la circulation piétonne, ainsi que la relation avec le contexte environnant, la distribution de l'énergie et les enjeux écologiques, notamment l'intégration de la nature dans le design.
Le studio [bordelais] – qui avait précédemment réalisé un établissement de protection de l'enfance à Paris avec des volets dorés sur ses façades monochromes, et un centre éducatif rural composé d'une rangée de caisses en bois en saillie d'une pente herbeuse – a cherché à accueillir différentes typologies de logement dans le développement.
Allant des maisons individuelles et mitoyennes aux tours résidentielles, les hauteurs variées des bâtiments confèrent au projet une esthétique éclectique et aident à identifier les propriétés, malgré leur expression de design uniforme.
« La disposition en cascade juxtaposée atténue l'effet de bloc typique des développements bas et longs et évite l'étalement urbain. Cette masse fragmentée facilite l'appropriation des maisons par les résidents, et nous avons veillé à ce que la plupart des unités offrent des vues sur le lac. »
Marjan Hessamfar & Joe Verons Associates dans une déclaration du projet
Les architectes ont choisi de situer les bâtiments autour des quatre coins du terrain, et d'incorporer un jardin communal central au-dessus du parking au rez-de-chaussée.
Au niveau de la rue, des espaces paysagers et des jardins privés servent de tampon entre les bâtiments et la route. Ces jardins contribuent à rendre l'espace autour du développement plus attractif pour les piétons.
Des escaliers mènent de la rue à la cour centrale sur le toit du parking. Le toit est planté d'arbres, d'arbustes et de herbes, avec des bancs offrant des endroits aux résidents pour se détendre entourés par la nature.
Des chemins traversent le jardin pour conduire vers les entrées des différents bâtiments, qui peuvent également être accessibles depuis la rue ou depuis l'intérieur du parking au niveau inférieur.
L'ensemble du projet est unifié par l'utilisation de panneaux métalliques ondulés qui recouvrent les façades et les toits des différentes structures. Les surfaces des façades sont interrompues par des fenêtres verticales en retrait qui sont également communes à tous les bâtiments.
Dans un coin de la cour se trouve un groupe de maisons individuelles avec des formes typiques de toit à pignon. Ce motif est répété aux étages supérieurs des tours d'appartements, où les structures accueillent des penthouses perchés au sommet de niveaux empilés plus conventionnels.
Chaque bâtiment d'appartements est entouré de balcons avec des garde-corps qui complètent les lignes verticales du matériau de revêtement.
Le positionnement des tours dans les coins du terrain signifie que chaque appartement et balcon a des fenêtres orientées dans deux directions différentes.
Photo par © Arthur Péquin / Jean-François Tremege