Opérations de dépollution du tour du lac de Bordeaux

06/06/2025

Dans un courrier adressé à Bordeaux Métropole, l'agence de conseil APAVE explique les opérations de dépollution menées autour du lac de Bordeaux et la fermeture d'une partie des berges au public

Opérations de dépollution du tour du lac de Bordeaux

Le 2 juin dernier, au cours de la réunion publique tenue dans les locaux du centre d’Animation Sarah Bernhardt à Ginko, les habitants demandaient des explications à Vincent Maurin, maire-adjoint de Bordeaux Maritime : quelle est cette mystérieuse pollution au cadmium qui a mené à une fermeture partielle de la prairie ? Des explications, mais surtout des résultats d’analyse étaient attendus.

Quatre jours plus tard, soit le 6 juin 2025, APAVE, agence de conseil spécialisée dans la maîtrise des risques et la sécurité, a adressé une lettre à Bordeaux Métropole résumant les travaux de dépollution réalisés et expliquant la fermeture des berges au public.

On n'y apprend… pas grand-chose que tout le monde ne savait déjà. Et on n'y trouve aucun chiffre.  Dommage.

 

A l'attention de M. Bertrand Bouchaudy

Pôle Végétal et Biodiversité de Bordeaux Métropole
58 rue Jean Hameau – 33000 BORDEAUX
 

N/Réf: C24164504_25_06_06

Artigues-près-Bordeaux, le 6 juin 2025 

Monsieur le Directeur,

Dans le cadre de la mission que vous nous avez confiée, les résultats d’analyse sur les sols des berges du lac ont conduit à mener, en phase aménagement, des opérations de dépollution en raison de teneurs élevées en métaux (cadmium et plomb essentiellement), hydrocarbures et PCB.

Conformément à la méthodologie nationale de gestion des sites et sols pollués, les travaux ont reposé, en partie Centre, Sud et Est, sur l’excavation des terres contaminées de surface sur une épaisseur de 30 à 40 cm.

Au regard des enjeux sanitaires, environnementaux et financiers, une partie des déblais a été évacuée hors site en filière spécialisée, une autre partie a été conservée sur site et confinée.

Au regard des enjeux sanitaires, environnementaux et financiers, une partie des déblais a été évacuée hors site en filière spécialisée, une autre partie a été conservée sur site et confinée.

Le confinement sur site des matériaux impropres a conduit à la sanctuarisation (mise en place de clôtures) de certaines zones du lac afin d’éliminer tout risque sanitaire de contact direct avec ces sols, d’ingestion de particules par les populations sensibles (enfants notamment) ou d’inhalation de particules par envol. Sur ce dernier point, les zones sanctuarisées ont été compactées et semées pour supprimer l’envol particuliaire. Toutes ces actions ont été menées sous le contrôle et la validation d’Apave, bureau d’étude certifié en Sites et Sols Pollués. 

Les espaces laissés ouverts et accessibles ne présentent aujourd’hui plus de risque, les terres polluées ayant été totalement retirées et substituées par des terres saines, contrôlées avant mise en œuvre. Ces espaces ouverts sont désormais compatibles avec les usages qui en sont faits : aires de loisirs et de détente.

L’ensemble des études menées avant-projet ainsi que les opérations de dépollution réalisées en cours d’aménagement feront l’objet d’une note de synthèse simplifiée à destination du plus grand nombre.

Sincères salutations,

 

Frédéric TICHANÉ
Chef d'Agence Conseil Sud-Ouest

 

 


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