Vue sur le Lac depuis la nouvelle résidence Noème © GUILLAUME BONNAUD / SUD OUEST
Le début d’un quartier imposant. Les tout premiers 199 logements de l’îlot 4 de la résidence Noème, située en bordure du lac de Bordeaux et à quelques minutes du stade Matmut-Atlantique, ont été inaugurés vendredi 13 décembre. « Il manquait un quartier entre Ginko et le lac, avec Noème c’est chose faite », se félicite Julien Drouaud, directeur du pôle résidentiel de Covivio, l’opérateur immobilier du projet. Cet îlot est composé de 11 bâtiments de diverses tailles, allant de la bâtisse à deux étages à la façade en bois brûlé, aux hauts immeubles en R + 8 en béton couleur terracotta. « Quatre agences d’architectures ont travaillé en atelier afin d’avoir autant de continuité que de diversité architecturale », explique Julien Drouaud. « L’épannelage a été fait de telle sorte pour qu’il y ait une véritable percée vers le lac. »
Sur ces 199 logements, 139 ont été acquis pour 30,5 millions d’euros par le bailleur social Clairsienne, faisant partie du groupe Action Logement, dont 109 en locations sociales et intermédiaires et 30 en bail réel solidaire (BRS). « 40 % de ces appartements en BRS ont été vendus à des personnes déjà en location sociale. Alors que nous sommes encore au début d’un cycle de pénurie de logement, on crée donc de l’offre ailleurs », détaille Jean-Baptiste Desanlis, directeur général de Clairsienne.
Une première phase
Ce n’est d’ailleurs que la première phase d’un projet bien plus conséquent. À terme, c’est une ville dans la ville qui va ainsi voir le jour. Quelque 700 logements devraient sortir de terre d’ici trois à quatre ans. La résidence Noème comptera alors six îlots, dont un espace de coworking, un restaurant, une crèche, plusieurs commerces, une résidence intergénérationnelle et deux maisons inclusives.
Pourtant, en remontant quelques années en arrière, il aurait été difficile d’imaginer autant de logements et de bâtiments dans un tel espace. Le site actuel de 46 500 m², acquis par Covivio dès 2004, se trouve sur l’ancienne emprise des bureaux de la société américaine IBM. L’entreprise partie en 2018, l’opérateur a alors fait le choix de transformer totalement l’endroit, d’un site tertiaire à un quartier totalement résidentiel.
Végétaliser l’artificiel
Transition écologique oblige, outre l’utilisation de béton à bas carbone et la réutilisation des matériaux provenant de l’ancien bâtiment IBM pour la voirie, la part belle a été faite aux espaces verts. « L’enjeu était vraiment de muter cette parcelle 100 % artificialisée en un projet urbain redonnant une place à la végétalisation », explique Sophie Combastet, directrice du pôle développement Sud-Ouest de Covivio. 390 arbres et arbustes seront plantés. « Il y aura une palette végétale qui rappelle à la fois celle de Ginko et celle du lac de Bordeaux, avec des pins et des chênes », détaille Freddy Charrier, paysagiste à Letsgrow.
Malgré les arrivées des premiers locataires et propriétaires, les tractopelles et autres camions vont encore se faire entendre. Prochaine échéance : le troisième trimestre 2025 pour la livraison de l’îlot 2, comportant 100 logements sociaux, tous cédés à Clairsienne. Pour ces deux premiers îlots, le montant de l’investissement s’élève pour Covivio à plus de 60 millions d’euros.
